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il y a 4 ans
— Et ben double ! Espèce de connard ! On est sur autoroute qu’est-ce que-ce que tu risques.
C’est vrai c’t’abruti avec sa polo qu’est-ce qui l’empêche de passer… Bon d’accord, j’suis même pas à 90 et avec mon Alfa 159, ça craint un peu… En temps normal, j’suis pas agressif avec les autres conducteurs et je roule beaucoup plus vite que ça. Mais aujourd’hui, j’suis méchamment perturbé. À dire vrai, si je ne sais pas bien où je suis sur la route, je ne sais pas trop non plus où j’en suis dans ma tête.
En 48 heures, tout ce qui constituait l’assise de mes certitudes vient de voler en éclat. J’peux rouler comme un escargot sur la A…, j’ai des excuses.
Tiens, une aire, je vais aller boire un café, ça me sortira peut-être du brouillard dans lequel j’évolue.
J’ai 54 ans et je suis amoureux. Bon d’accord, c’est pas pour ça qu’la Terre va s’arrêter d’tourner. J’ai été marié pendant vingt ans puis nous nous sommes séparés bons amis, soulagés. L’amour, le sexe, ça n’a jamais vraiment été mon problème. L’amour, bien trop astreignant, compliqué. Le sexe, par mesure d’hygiène de temps à autre et quasiment plus depuis mon divorce.
Soyons calme : cligno à droite, décélérer, descendre les vitesses.
La semaine dernière, je vous aurais dit que cela faisait presque trois ans que je n’avais pas fait l’amour… et non, même pas de masturbation honteuse devant un film porno. Pas de vie sexuelle pour tout dire. Mon ex disait que le travail me faisait plus jouir qu’elle : elle avait probablement raison. C’est pour ça qu’on s’est séparés.
m e r d e , pas d’place devant la boutique, va falloir marcher.
Pour ça que j’ai pris, enfin qu’on m’a imposé ces foutues vacances. Le boulot rien que le boulot. Le projet que je venais de monter m’avait pris six mois, à raison de plus de soixante heures par semaine (vive les 35 heures pour les cadres !) sans compter les kilomètres et les prises de tête : j’avais terminé dans un état d’épuisement total. Mon boss, pourtant pas vraiment sentimental, m’avait confié les clés de son chalet perso et m’avait dit qu’il ne voulait pas me revoir avant au moins quinze jours.
Une place… évidemment, juste en face des toilettes. Se garer, rester attentif, prendre ma sacoche, fermer la voiture.
Devant tant de magnificence que pouvais-je dire : j’acceptai. Vivant en célibataire, ayant peu de relation avec mon entourage, je pouvais partir comme et quand je le désirais, cela ne dérangerait personne. Cerise sur le gâteau : le chalet en question disposait d’une vraie piscine et sa situation géographique offrait des possibilités plus qu’intéressantes pour les rando et le VTT.
Tiens, sympa, le petit coin d’herbe à l’ombre des arbres ; y’a même une table ! Aller chercher un café au restoroute et venir s’y asseoir tranquille.
Donc j’suis amoureux et d’une jeunesse qui atteint à peine les vingt ans. Je ne pensais pas que je succomberais de nouveau à cette maladie. En fait, je n’y pensais pas, cela ne me concernait pas ! Point barre !
— Un grand café, s’il vous plaît. Payer calmement, prendre le gobelet sans trembler, se diriger vers la sortie.
Y’a toujours pas d’quoi faire une révolution, bien évidemment. Sauf que cette jeunesse s’appelle Jean-Charles et que c’est le fils de mon boss. Ça fait beaucoup pour un seul homme : tomber amoureux, découvrir que t’es homo (je n’étais pas homophobe pour un sou mais c’est comme pour l’amour, je ne me sentais pas concerné). Quoique… pouvait-on parler d’homosexualité ? Et le must : « choisir » pour partenaire la progéniture de son patron.
Avec mon pot habituel, j’suis sûr qu’un pékin va s’être installé sur le banc que j’ai repéré. Continuer de marcher calmement !
Je croyais être tranquille, seul dans ce chalet.
Ce fut ainsi les trois premiers jours jusqu’à ce que mon grand chef m’appelle pour me signifier avec toutes les formes souhaitables (j’espère que ça ne vous dérangera pas, il est très discret, si cela vous ennuie, n’hésitez pas…) que j’allais être encombré de la présence de son fils le restant de mon séjour. Ce jeune homme de bonne famille devait récupérer d’une dure année passée à étudier aux States (bien prononcer stéts avec l’accentuation sur le é et le s final).
Ouf ! Personne ! Poser la tasse sans la renverser ; s’asseoir.
J’étais enchanté, carrément. Je n’ai pas d’e n f a n t s et, étant un autodidacte bon teint, j’éprouvais plus que de la méfiance envers ces jeunes gens issus de la bourgeoisie, bien propres sur eux et imbus de leur gène.
Beurk ! Dégueulasse et froid ! J’aurais dû sortir de l’autoroute et aller dans un vrai café où j’aurais bu un vrai café. Tant pis pour moi. Ce goût amer que j’ai dans la bouche ne vient pas seulement du café. Fermer les yeux, se laisser aller un instant, oublier, se remémorer, revivre…
CHAPITRE DEUX
48 heures plus tôt :
Une banale 206 blanche se gara à côté de mon Alfa. Une silhouette s’extirpa souplement de l’habitacle. Accoudé à ma fenêtre, j’observais le jeune homme sortir du coffre deux grands sacs de sport. Il leva la tête et m’aperçut. Il s’adressa à moi avec un sourire gêné :
— Bonjour ! Jean-Charles D…
— Sébastien Larampe.
— Je… Je suis vraiment désolé de vous imposer ma présence mais je n’avais guère le choix : c’était ici ou me retrouver dans un de ces lieux branchés que je déteste. Ne craignez rien, je ne vous embêterai pas beaucoup. J’ai réellement besoin de solitude et de repos.
Ça commençait mal pour moi, j’allais devoir réviser mes théories. Jusqu’à là, j’avais tout faux : j’avais pensé qu’il arriverait dans une voiture de sport tape à l’œil, se comportant en propriétaire des lieux et me traitant comme l’employé de Papa. J’imaginais déjà le défilé de la jeunesse dorée des environs et d’ailleurs. Or j’avais devant moi un jeune homme plutôt emprunté vêtu d’un survêtement et d’un sweat-shirt informe s’excusant de sa présence d’une voix d’a d o l e s c e n t qui n’avait pas fini de muer.
Je ne pouvais faire moins que de me montrer aimable : ce que je fis… Après qu’il se fut installé dans sa chambre, nous nous retrouvâmes dans la pièce à vivre du chalet. Il me tendit la main. Sa poignée de main était franche, ni molle, ni brutale. Comme nous étions au milieu de la matinée, je lui proposai un café que nous allâmes boire à la cuisine. Tandis que je m’adossais à la fenêtre, il s’assit à table.
Il me renouvela ses excuses pour le dérangement qu’il m’occasionnait. J’entretins la conversation en le questionnant sur ses études. Il me répondait brièvement ; embarrassé, me sembla-t-il, d’être le centre d’intérêt. Après chaque question, j’étais obligé de relancer la conversation. J’appris en vrac qu’il était à l’U.C.L.A, qu’il avait brillamment terminé sa deuxième année, qu’il n’était pas sportif, qu’il détestait les mondanités de toute sorte, qu’il avait dix-neuf ans et demi.
Tout en bavardant, je l’observais. Ses fringues informes ne l’avantageaient pas et j’aurais été incapable de dire à quoi ressemblait son corps. Son visage, aux traits fins et réguliers, n’avait rien de remarquable. Ses cheveux me rappelaient, blondeur mise à part, les miens quand j’avais son âge (après mai 68) : ils descendaient en ondulations naturelles jusqu’à toucher ses épaules.
Un physique, une apparence qui eussent été tout à fait banals si deux détails n’avaient pas détonné dans cette uniformité : l’expressivité de son visage éclairé par des yeux bleu acier et la texture fragile de sa peau. Il pouvait oublier de se raser, ça ne se voyait sans doute pas. Sa peau avait l’éclat de la jeunesse, la fraîcheur de ces peaux de publicité. Non pas une peau de bébé. Il faut être une mère pour trouver jolie la peau d’un nourrisson. Sa peau, c’était autre chose : un éclat, une vie, un rayonnement. J’avais envie de la toucher autant pour la caresser que pour m’assurer de son existence. Ce désir tout à fait saugrenu aurait dû me mettre la puce à l’oreille.
Je pouvais suivre aux contractions des ses muscles faciaux le cheminement de ses émotions. J’eus l’impression - et j’en eus la confirmation a posteriori - qu’il devait lui être très difficile de mentir, de cacher ce qu’il ressentait. Je lisais d’ailleurs toute la méfiance que, de prime abord, je lui inspirais.
Peu à peu, se rendant compte que je n’étais pas une espèce d’enquêteur au service de son père (il me l’avoua plus tard), il se détendit. Sa voix changea, se réchauffa, ses réponses s’étoffèrent et il finit par lui-même me poser quelques questions. Au bout d’une demi-heure, il se retira. Prétextant la fatigue causée par le décalage horaire, il me dit qu’il allait se coucher et qu’il ne se lèverait sans doute pas avant le milieu de l’après-midi. J’avais programmé une randonnée : je m’équipai et je partis.
Quand je regagnai le chalet, six heures sonnaient à l’église du village. Je trouvai Jean-Charles au bord de la piscine, allongé sur un transat. La journée avait été chaude et le thermomètre, au soleil, dépassait encore sans doute les 30°. Mon jeune invité surprise n’était vêtu que d’une paire de lunettes solaires et d’un cuissard encore mouillé qui le moulait étroitement. Ce n’est pourtant pas ce dernier qui attira d’abord mon regard. Quand je mis le pied sur la terrasse, une chope de bière mousseuse à la main, je restai interdit devant le spectacle de son corps offert aux rayonnements du soleil. Sa peau prenait une carnation particulière. Je compris enfin le sens de l’expression peau de pêche. Comme ce matin, j’avais envie de toucher, de vérifier que je ne délirais pas.
Je m’aperçus que Jean-Charles avait remonté ses lunettes et qu’il me regardait. Je ne saurais pas comment l’expliquer mais ce regard n’était pas ce qu’il aurait dû être. Ce n’était pas le regard interrogateur du gars qui se demande ce que j’avais bien pu constater d’anormal chez lui. Non, il me regardait et son visage, très expressif, disait :
— N’aie pas peur ! Regarde-moi si tu en as envie ! Enjoy !
Ce que je faisais. Mes yeux avides parcouraient ce corps, des pieds à la tête. Subitement, je sus ce qui rendait cette peau si particulière : l’absence totale de pilosité. Pas un poil ! Qu’il n’en ait pas sur le visage, à son âge ce n’était guère étonnant mais qu’il n’en ait nulle trace sur le torse et surtout sous les bras… Je ne suis pas particulièrement poilu. J’ai connu des hommes peu poilus mais à ce point, il n’y avait qu’une hypothèse : épilation. À son regard, je compris qu’il avait suivi mon raisonnement. Il hocha la tête l’air de dire « eh oui ! »
Dégagée de ses oripeaux, sa silhouette se révélait harmonieuse. De longues jambes à la musculature à peine marquée prolongées de hanches étroites. Un ventre plat sans abdos hypertrophiés, comme chez les bodybuildés azimutés. Sa poitrine, vierge de tout poil, n’existait que par deux tétons engoncés dans leurs brunes aréoles. Tétons dardés vers le ciel…
À chaque balayage, j’évitais soigneusement de m’arrêter sur ce que le cuissard cachait en me le montrant si bien. Cependant je ne pouvais ignorer que cette espèce de cylindre, quasiment invisible lors de ma vision initiale, distendait le lycra de plus en plus v i o l emment au point qu’il en écartait du ventre la partie haute. Je ne pouvais plus l’ignorer. J’étais hypnotisé. J’étais fasciné de voir encore enfler cette chose sous la seule influence de mon regard.
Soudainement, je pris conscience de ses yeux posés sur moi, je devinai le sourire. Cela suffit pour me libérer et, littéralement, je m’enfuis. Je me réfugiai dans la cuisine, posai mon verre sur l’évier et m’aspergeai le visage d’eau froide. À cette seconde, aucune réflexion, aucune pensée, j’agissais par instinct. La tentation fut la plus forte. Je retournai sur la terrasse. Je m’arrêtai à la porte-fenêtre. Jean-Charles avait délaissé son transat et, accoudé à la balustrade, il regardait dans la vallée.
J’avais une vue imprenable sur ses fesses bien prises dans le cycliste. Sa position faisait ressortir la double rotondité de ses deux masses de chair ferme. Le lycra, matière moulante au possible, dessinait d’un net trait le sillon inter-fessier. La tombée de sa chevelure sur ses épaules, la pyramide inversée figurée par ses épaules et sa taille, l’infime mais marqué évasement de ses hanches donnaient à sa silhouette un je ne sais quoi d’éminemment perturbant, d’étonnamment féminin. Pourtant, après ce que j’avais pu constater quelques minutes plus tôt, aucun doute possible : c’était bien un mec qui me troublait comme ça. Qui me troublait au point que je bandais.
Il se retourna, planta ses yeux dans les miens et dit, d’une voix mal assurée :
— Si je vous ai mis mal à l’aise, j’en suis désolé.
J’essayai de le rassurer. Sans doute, m’étais-je imaginé des choses.
— Mais non petit ! (dire petit à un mec qui mesure 10 cm de plus que vous !) J’ai pris un coup de chaud : le soleil et la fatigue sans doute.
Il n’en crut pas un mot mais, gentiment accepta cette excuse.
— Je vais aller prendre une douche, continuai-je.
— Pas de problème. J’ai jeté un coup d’œil dans le réfrigérateur. Si vous êtes d’accord, je vous prépare une de mes spécialités…
CHAPITRE TROIS
Une de ses spécialités, ces derniers mots me poursuivirent jusque sous le jet brûlant que je m’imposai. Loin de toute préparation culinaire, mon esprit pourtant peu habitué à ces dérapages fantasmatiques avait enfourché, si j’ose ainsi m’exprimer, son joli petit cul… Mon imaginaire me posta derrière ses mignonnes petites fesses avec un outil tout à fait opérationnel, prêt à pourfendre cette ligne soulignée de lycra bleu.
Tellement efficient que ma bite se tendait, réagissant également au traitement vigoureux que lui infligeaient les traits serrés de la douche réglée au maximum de pression. Moi qui ne ressentais des pulsions sexuelles, habituellement pour le sexe opposé, que très rarement, généralement les années bissextiles, je bandais comme un fou pour une créature qui n’appartenait même pas à la gent féminine, en tout cas pas officiellement.
J’accomplis une gestuelle à laquelle je n’avais jamais eu recours jusqu’alors (pas plus sous la douche que dans mon lit ou tout autre lieu approprié) : je portai ma main à ma verge. Du bout de mes cinq doigts, je la caressai. Un power-point bleu lycra, montage simpliste de deux diapos, sa raie séparant ses deux globes, sa bite distendant l’étoffe, se projetait en boucle sur mon écran intérieur. Et ma bite qui continuait de gonfler… Pourtant, j’avais rien fumé… ni bu… Qu’est-ce qui m’arrivait ? En plus la fill… m e r d e , le fils de mon boss… les reproches que je m’adressais n’empêchaient pas les attouchements sur mon membre de se préciser. Des frissons pas désagréables du tout naissaient un peu partout sous ma peau.
Le bleu-lycra disparaissait, je percevais ce jeune cul, je sentais mes mains sur sa/ma queue, mon vit contre sa fente… La tension devint trop forte ! Fort de mon inexpérience, ignorant de toute technique, je me branlai rustiquement. Le résultat ne se fit pas attendre : j’expédiai la purée contre la paroi de la cabine. Pour autant, mon excitation n’était pas tombée. La peau, au rythme de ma main, coulissait sur ma hampe, nerveusement. Ma bite ne voulait rien entendre, continuant de se tendre.
Mon foutre se répandait sur son dos, souillure blanchâtre sur son derme ensoleillé. J’avais accroché le pommeau de la douche à son attache. Je me masturbais des deux mains. Broyant mes testicules, tirant sur la peau de ma bite aux limites extrêmes de sa mobilité, j’éjaculai une seconde fois avec la même énergie que précédemment. Soulagé, je pus terminer ma séance de récurage sans autre incident. Je me séchai et m’habillai « décontract » pour le repas : short et chemisette.
Jean-Charles n’avait pas fait d’efforts vestimentaires superflus : en fait, il s’était contenté de passer un t-shirt informe sur son cuissard. Ce qui m’arrangeait et me dérangeait. Ça m’arrangeait parce que la longueur du t-shirt dissimulait ce qui m’avait perturbé cet après-midi et pour la même raison ça me dérangeait car je ne pouvais plus voir ce qui m’avait excité cet après-midi.
Nous nous installâmes sur la terrasse face à la montagne. Jean-Charles exigea de faire le service sous les prétextes conjugués que c’était lui qui avait préparé le repas et qu’à la suite de ma randonnée je ne pouvais être que fatigué. Égoïstement, j’acceptai. Je pus ainsi apprécier à chacun de ses départs l’élégant balancement de son fessier bien rendu par le bleu- lycra. J’éviterai de détailler le menu mais J. C. m’étonna par l’étendue de ses talents culinaires. Méchamment, je me dis à moi-même :
— Une bonne petite femme d’intérieur !
Le déroulement du repas fut à la hauteur de la qualité du menu. Il fallut d’abord dissiper la gêne provoquée par le petit épisode de la terrasse. Nous parlâmes donc des États-Unis, un peu des affaires de Papa. Au second plat et après que nous eumes vidé une bouteille d’Apremont, la glace était brisée. Jean-Charles, libéré par l’alcool, se montra très curieux et me questionna sur ma vie. Il s’étonna qu’un homme comme moi ne soit pas marié, n’ait pas d’e n f a n t s. Alors que la petite voix de mon moi interne me disait « tu ne vois pas qu’il essaie de savoir si t’es homo ! », je me surpris à lui raconter ma vie, lui parler de mon mariage raté, de mon désintérêt pour les choses du sexe tout en lui précisant que j’étais absolument « normal » de ce côté-là.
Affirmations démenties involontairement par les pressions que j’exerçais à tout propos sur son avant-bras. Depuis un moment, nos jambes se touchaient et ni l’un, ni l’autre ne semblions en faire cas, ou ni l’un ni l’autre n’osions en faire cas. Avant qu’il ne serve le café, alors que la nuit tombait, j’entrepris de le questionner sur sa vie affective. Sans aucune gêne, il me répondit
— Je suis puceau, je n’ai jamais rencontré une fille qui m’ait intéressé.
Puis après un bref silence, il rajouta en plaisantant (?) :
— Ni de mec d’ailleurs…
Il se leva pour aller chercher le café, signifiant de manière on ne peut plus claire la fin de la discussion sur sa vie sentimentale… Je n’étais guère plus avancé sinon que son petit cul avait une apparence encore plus sexy sous la clarté lunaire.
Depuis le début du repas, il était assis en face de moi. Quand il revint, il posa le plateau et s’assit à ma gauche à l’angle de la table. Son genou toucha franchement le mien sans aucune ambiguïté. La raison aurait voulu que je le déplace mais comme l’écrivait je ne sais plus quel besogneux de la plume pour qui j’avais une pensée émue ce soir : il est des raisons que la raison ignore. Mon genou, non seulement, resta contre le sien, mais se frotta plusieurs fois comme par inadvertance au bleu-lycra.
Nous discutâmes de tout et de rien jusqu’à ce que le froid nous chasse vers l’intérieur. Discussion prétexte à des mains qui s’effleurent, à une paume qui reste trop longtemps appuyée sur un bras, à d’autres petits gestes sans conséquence pris séparément mais qui ne sauraient être coïncidences quand ils s’additionnent les uns aux autres. Par timidité, par manque d’assurance, par peur de se faire jeter, aucun de nous n’osa franchir le pas ce soir-là. Vers minuit, j’allai me coucher avec de drôles d’idées dans la tête, de drôles de frémissements dans le cœur et plus bas.
CHAPITRE QUATRE
La nuit ne fut pas des plus calmes et se déroula en plusieurs séquences.
Épisode 1 : impossible de m’endormir.
Même cinéma que sous la douche plus tôt dans l’après-midi. Images de la soirée en boucle. Ses sourires, ses mimiques, les effluves entêtantes de son eau de toilette et surtout la connivence de nos peaux. Ces effleurements improbables qui dans l’avancée de la soirée se muèrent progressivement en contacts permanents.
Comme à mon habitude, je me couchai nu. Une main sur mon sexe immédiatement en érection. L’autre qui caressait mon ventre, mes seins, mes cuisses. Mais étaient-ce mes mains, était-ce mon corps ?
Le fantasme était si puissant que la jouissance vint rapidement mais je continuai à martyriser ma bite, à tirer sur mon prépuce jusqu’à en avoir mal. Entièrement dans mon délire, j’en avais oublié le drap. Résultat, une grosse tache bien gluante. Au point où j’en étais, au risque de choquer les ayatollahs de l’hygiène, je m’y essuyai la bite.
Épisode deux : prise de tête.
L’homme, selon le dicton, est triste après l’amour. Je ne saurais dire. En tout cas après cette masturbation frénétique, j’étais quasi dépressif. Cette attirance intempestive me contrariait beaucoup. Pas tellement le fait que ce soit un mec ; je n’avais jamais rien eu contre les homos et mon absence de libido me rendait très tolérant quant à celle des autres.
Au contraire, l’expérience n’était pas pour me déplaire. Son jeune âge, le fait que ce soit le fils de mon patron m’ennuyaient plus. Mais, par-dessus tout, ce qui me gênait était l’éveil d’une sexualité qui m’avait foutu la paix pendant presque un demi-siècle. Les tourments du cul ou du cœur (souvent les mêmes) chez les autres m’avaient toujours laissé perplexe. Je pensais être vacciné contre ce genre de mésaventures ! Et voilà qu’un gamin de dix-neuf ans me prenait la tête.
Épisode trois : cinéma nocturne
Lorsque je parvins à m’endormir, ce fut un nouveau film. À la limite encore plus effrayant. Le début fut très agréable, très sensuel. Mes trois masturbations n’avaient pas calmé mes ardeurs. Je fis merveilleusement l’amour à un J. C., tantôt homme, tantôt femme, tantôt un mix des deux. Je le pris, il me prit, nous nous prîmes (non pas par la barbichette) dans des positions que je ne croyais pas connaître. Nous dérivâmes dans un monde de tendres caresses où tout était possible. Et bien sûr, nous jouîmes divinement et de concert. Mon drap enregistra une tache de plus.
Le rêve ne s’arrêta pas à l’extinction de nos feux. Alanguis, enlacés, je lui tins des propos hors de propos. De ces discours amoureux que l’on déclame à seize ans quand Cupidon décoche sa première flèche. Discours qui m’avaient toujours été étrangers même au plus profond de mes fantasmes. Ma seule réelle relation sentimentale, ma femme, pour me séduire, m’avait quasiment v i o l é lors d’une soirée estudiantine bien arrosée. Alors le romantisme… j’avais toujours trouvé cela « niaiseux ». Et voilà que je débitais des fadaises enamourées à un blondinet juste sorti de l’a d o l e s c e n c e . D’accord en rêve ! Mais quand même !
CHAPITRE CINQ
Je me réveillai atterré au souvenir de mes pérégrinations nocturnes mais… avec une trique incroyable.
Trique qui perdura malgré la douche froide que je m’imposai. Je dus avoir, encore une fois, recours à une masturbation brutale mais heureusement efficace. Je m’étais plus branlé ces dernières 48 heures que je ne l’avais fait ces dix dernières années. M’enfin, cela me permit d’être décent pour le petit déj.
Décence inutile puisque J. C. brillait par son absence. Couverts et vaisselle dans l’égouttoir prouvaient qu’il avait déjà déjeuné. Il n’était pas encore neuf heures mais la 206 n’était plus dans la cour. Le soulagement de ne pas avoir à l’affronter n’empêcha pas une pensée dérangeante : Il était sans doute allé retrouver un petit ami !
Il fallait que je me reprenne. Une bonne activité physique, rien de tel pour s’aérer les bronches. Je passai un maillot de bain et piquai une tête dans la piscine. J’alignai consciencieusement les longueurs. Après presque une heure de nage intensive, je me sentais mieux ; cet exercice m’avait vidé l’esprit de toute pensée parasite. Après un dernier effort, je sortis du bassin. Je m’ébrouai ; c’est alors que je le vis. Assis sur son transat. Il portait à nouveau pour seul vêtement un cycliste, cette fois d’un blanc virginal encore plus érotisant que le bleu.
Cette apparition me statufia. Il devait vraiment me prendre pour un demeuré. C’était à son tour de me détailler. Ce qu’il fit sans aucune gêne, de la tête aux pieds, arrêtant son balayage pas du tout innocent en certaines zones. Je m’attendais presque qu’il me demande de tourner sur moi-même comme il aurait pu l’exiger d’un mannequin. Son inspection visuelle avait réduit à néant tous mes efforts. C’était parti pour une nouvelle érection que ne dissimulait pas du tout mon slip de bain « moule bite ». Son regard s’était d’ailleurs fixé sur cette imposante protubérance. Cruelle ironie, Dame Nature m’avait fort inutilement (jusque là) bien pourvu. Ses yeux brillaient fiévreusement et je constatai que son cuissard révélait une bosse semblable à la mienne. Bien que moins importante…
Il rompit cette contemplation réciproque avant que la tension n’atteigne un point de non retour.
— Y’a un moment que je vous observe. Vous êtes drôlement sportif ! Moi, la piscine, c’est juste pour patauger et bronzer après.
— À ton âge, je pensais comme toi, répondis-je connement. Mais quand tu vieillis si tu veux prendre soin de ton corps, tu es obligé de t’y mettre.
Quel sens de le répartie ! Difficile de faire une réponse plus stéréotypée.
— Vous n’êtes pas vieux !
— Ne te moque pas ! C’est pas sympa !
— Je me moque pas. Vous avez un corps magnifique.
D’abord je crus qu’il se fichait de moi ou qu’il me flattait bassement. Mon doute devait se lire sur mon visage car il reprit :
— Je vous assure, je ne me moque pas. Vous êtes admirablement proportionné. Votre musculature est harmonieuse.
Pas possible ! Il était sincère ! Ses yeux plus que sa bouche validaient cette sincérité. Sincère mais dingue. Ce môme qu’avait pas 20 ans, avec une spontanéité désarmante, niait complètement les codes du langage social. Pas d’offensive de séduction de sa part mais le simple constat d’un ressenti. Ses mots avaient d’autant plus de poids qu’il n’y mettait aucune intention cachée.
— Pas un gramme de graisse. Même vos poils grisonnants sont charm…
Son bronzage ne résista pas à la rougeur subite qui inonda son visage. Il battit plusieurs fois des paupières. Une larme au coin de l’œil, il entama d’une voix confuse :
— Suis désolé. Faut toujours qu’je dépasse les limites. Je ne voulais pas vous choquer, ni me montrer impoli.
Une seconde larme rejoignit la première. Je ne savais pas trop comment me comporter. Très forte envie de l’étreindre. Comment allait-il le prendre ? J’oubliai la démesure et me résolus à une demi-mesure. Je m’approchai, m’agenouillai près du transat et, j’essuyai ses larmes du bout du doigt, ce dernier s’attardant sur sa joue en une ébauche de caresse :
— Ne sois pas désolé ! Même s’ils ne sont pas vraiment politiquement corrects, tes compliments me vont droit au cœur.
— C’est vrai ? bredouilla-t-il en emprisonnant ma main dans la sienne. C’est vrai ? Vous ne vous foutez pas de moi ?
Se rendant compte qu’il tenait les mêmes propos que moi précédemment, il éclata de rire. Un rire frais, joyeux, spontané qui balaya toute tension. Il couvrit de petits baisers le dos de ma main, se leva prestement et plongea dans la piscine. Cela avait duré quelques secondes. Je restai ballot, abasourdi, la main encore tendue… avec une érection grand format.
Revenant de mon étourdissement, je me relevai et l’observai un instant. Il nageait bien mieux que ses dires le laissaient supposer. J’aurais pu le rejoindre mais en se jetant dans la piscine, il avait volontairement mis fin à la séquence. Nous n’en resterions certainement pas là. Cependant je ne voulais pas précipiter les évènements. Je me pris par la main et j’allai préparer le repas.
CHAPITRE SIX
Je passai l’heure suivante à la cuisine. Mes exactions culinaires calmèrent mon excitation, mon caleçon de bain retrouva une apparence décente. Je concoctai un menu simple avec les ingrédients à ma disposition : salade composée, côtes de veau accompagnées de haricots verts. Je m’attendais à chaque seconde de la voir arriver. Pas « la » mais « le », je « confusionnais » gravement. Chaque bruit, grincement me faisait sursauter. Mais j’espérais en vain.
La table dressée, je dus aller le chercher. Je le trouvai, sur le ventre, la tête dans les bras, allongé à même les dalles offrant son dos nu au soleil déjà chaud. J’étais certain qu’il m’avait entendu approcher mais il ne bougea pas. S’il voulait que je joue les voyeurs, je n’allais pas le décevoir. Le cuissard descendu au plus bas des reins découvrait la naissance du sillon inter-fessier. Son dos nimbé d’une légère couche de sueur rayonnait. Ses cuisses négligemment écartées m’apparaissaient comme une invite.
Trop, c’était trop tentant. Je m’avançai, je me baissai. Ma main droite se posa timidement au-dessus de son genou, remonta lentement le long de sa cuisse gauche. Aucune réaction de sa part sinon un imperceptible frémissement de sa peau. Devant cette approbation tacite, ma dextre s’enhardit, franchit la lisière du cuissard. Du bout des doigts, elle accéda à l’entrecuisse, longea celle-ci effleurant au passage les bourses. Elle suivit ensuite la raie culière bien marquée par le moulant lycra et empauma une fesse compacte.
Je sentis celle-ci se contracter sous ma main. Une seconde, je pensai « Tu as été trop loin, trop vite ! Tu vas te faire jeter ! » La seconde suivante, alors que son souffle se déréglait, il ouvrait plus largement ses jambes en repliant la droite. Ce qui eut pour effet de soulever son bassin. Le lycra, ainsi sollicité, se tendit, supprimant le creux où le bout de mes doigts s’était égaré, épousant comme une seconde peau les deux globes jumeaux et plus bas les deux boules jumelles. Offrande à ma concupiscence. Incitation à porter ma main en ces lieux.
Mais j’étais irrésistiblement attiré par son dos, lisse, lumineux. Par la rigole dessinée par sa colonne vertébrale. Par ses hanches subtilement évasées. Je laissai libre cours à mes désirs. Tombant à genoux, je lâchai mes mains qui, telles deux chiens courants, explorèrent cette parcelle de son anatomie. À chaque déplacement, affleurement, frôlement, ses muscles se contractaient, sa peau vibrait.
Sa respiration partait en quenouille. Ses halètements, entrecoupés de soupirs, se mêlaient à des gémissements inarticulés. Parfois, il en oubliait de respirer. Les mains ne suffisaient plus à mon entreprise, ma bouche les rejoignit. Je baisai, léchai, mordillai, suçotai chaque cm² du bas des reins aux omoplates. Pas besoin de vous dire, l’état dans lequel se trouvait mon entresol. Le canoce n’y avait pas résisté et ma bite pointait son nœud à l’air libre. J. C., si j’en jugeais par l’agitation de son bassin contre les dalles, ne devait pas être en meilleur état.
Aussi quand mes lèvres baisèrent sa nuque, J. C, promptement, se retourna. Il me saisit par l’épaule et sans que je comprisse comment, je me retrouvai collé à lui, ses lèvres contre mon oreille.
— Merci !
— Merci de quoi ?
— D’être comme tu es.
— D’être comme je suis ?
Toujours mon sens légendaire de la répartie. Je ne savais pas quoi dire. Son corps contre le mien m’ôtait tout moyen.
— De ne pas être un vieux con coincé du cul !
Que voulez-vous que je réponde à ça alors que ma bite gonflée palpitait contre le lycra. Mon maillot n’avait pas résisté à l’assaut de J. C. : mon pénis s’en était échappé et seuls mes testicules étaient encore couverts. Ma réponse fut « technique ». Un mouvement de tête adéquat. Mes lèvres en face de ses lèvres. Contact. Je ne lui fermai pas la bouche mais je l’empêchai d’émettre la moindre syllabe. D’ailleurs avait-il encore envie de parler. Les mots, bruits inutiles. La loquacité de nos corps enlacés ne nécessitait aucun autre discours.
Ce baiser ne fit pas monter notre excitation ; bizarrement, il la jugula. Ce ne fut pas un baiser fougueux, passionnel mais un baiser tendre, profond, langoureux. J’oubliai totalement la masculinité de Jean-Charles. J’embrassais une femme. Femme qui me troublait, pour qui j’éprouvais des sentiments que je ne parvenais pas à analyser. Sa bite dure contre mon ventre n’y changeait rien. Je n’avais jamais connu une telle attirance physique.
Nous nous caressâmes longuement, découvrant avec émerveillement les réactions que nous provoquions chez l’autre. De temps à autre, nos mains se rencontraient, s’étreignaient. Nous évitions tacitement les zones trop directement érogènes. Dos, cuisses, fesses, nuque, toutes parties accessibles à des mains audacieuses. Moment intemporel, Ô combien sensuel, mais qui bien sûr ne pouvait durer. Du sensuel, nous passâmes vers le sexuel. Ma main droite s’empara d’un tétin ma foi fort excité, une des siennes s’insinua entre nos ventres. Du pouce, il flatta mon gland. Gland tout humide.
Abandonnant ses lèvres, ma bouche entama une visite « baisouillante » de son torse lisse. Visite entrecoupée d’arrêts prolongés sur ses tétons que je suçais avec délectation. Un à la fois évidemment, cependant que ma main gauche s’occupait très efficacement de l’autre. Pour autant ma dextre ne restait pas inactive. Approfondissant la connaissance qu’elle avait déjà de son admirable cul, elle s’était introduite dans sa raie et, fort naturellement, un doigt entreprenant appuyait contre une rosette contractée.
Ma jeune amante, stimulée par mon changement de tactique, aussi sans doute par l’espace libéré par ce changement, saisit franchement ma tige qu’il branla dans le tempo « lento » que je lui dictai par mes pincements sur son sein. Alors que mon doigt f o r ç a i t son anus récalcitrant, une âcre odeur de brûlé me prit la gorge. D’accord, il me masturbait allègrement. Les frottements générés ne pouvaient expliquer… Je me relevai brutalement.
— Putain, les côtelettes…
Tout à nos ébats, je les avais complètement oubliées. Je me levai précipitamment. Je faillis prendre un aller simple pour une rencontre au sommet avec les dalles. J’avais oublié mon canoce. Je m’en débarrassai. Quand j’arrivai à la cuisine, je trouvai un spectacle débandant. Y’avait pas que les côtelettes ! Les haricots, aussi, avaient cramé. Quant à la viande, plus une goutte de jus, complètement carbonisée. Les fonds de poêle, tout un poème. Après avoir fermé le gaz, je vidai leur contenu directement dans la poubelle et les jetai rageusement dans l’évier. J’étais maudit.
CHAPITRE SEPT
J’en aurais pleuré. Non seulement, y’avait plus rien à manger mais, et surtout, l’enchantement était brisé. J. C. allait sans doute se reprendre. Exaspéré, j’expédiai un v i o l ent coup de poing dans la porte du réfrigérateur. La douleur n’apaisa en rien la colère.
Alors que j’allais réitérer, deux mains se posèrent sur mon ventre, un menton au creux de mon épaule :
— T’affole pas, c’est juste de la bouffe ! J’ai pas faim ! Enfin si, je suis affamé. Mais pas de ce genre de nourriture.
Soulignant son affirmation, sa main (la droite me sembla-t-il) descendit et entreprit de réveiller ma libido. Je prenais vraiment de mauvaises habitudes. À la première sollicitation, Popaul se redressa.
— Viens !
Me tenant par la bite, il m’entraîna en direction de sa chambre. Une fois dans la pièce, il me manœuvra jusqu’à ce que je me retrouve dos à son lit. Lâchant alors mon sexe, il plaqua ses mains contre ma poitrine. Une poussée affectueuse me coucha sur le matelas, jambes pendantes et sexe bandant.
Avant que je ne fasse quoique ce soit, il embrassait, léchait mes pieds. Sa langue, ses lèvres entamaient une lente escalade. Les chevilles, les mollets, le creux des genoux. Au fur et mesure de sa progression, la tension de mon sexe s’aggravait. Une seule exigence : sa bouche sur ma queue. Frustration de l’attente. J’ouvris plus largement mes jambes pour lui faciliter l’accès. Mon inexpérience, ma timidité. Je n’osais pas le brusquer. Du bout des doigts, je parvins à atteindre ses cheveux.
Sursaut. Gémissement. Ses lèvres se posaient sur mes bourses, les mordillaient. Je gesticulai espérant lui faire ainsi comprendre que j’attendais autre chose. Message reçu. Il emboucha délicatement ma queue. Il découvrit mon gland à l’aide de ses lèvres ventouses. Puis il le lécha sensuellement. Trop forte stimulation. Poussant sur mes pieds, je projetai mon bassin à la rencontre de sa bouche. Impulsion accompagnée d’une pression de mains sur sa nuque. Ma queue heurta v i o l emment sa luette. Il eut un mouvement de rejet vite contrôlé.
Il amorça une série de va-et-vient de plus en plus rapides. Ses lèvres venaient cogner contre mon pubis. Pour éviter les désagréments au fond de sa gorge, il emmenait mon nœud contre ses joues qui, tour à tour, se distendaient sous la poussée. La jouissance approchait. Un bref instant de lucidité. Je me dégageai. Je l’attirai sur le lit. Je voulais lui rendre la pareille. Son cuissard avait disparu. Son sexe, s’il n’était pas d’une longueur ni d’un volume conséquent, présentait une raideur qui le rendait tout à fait opérationnel. Mais quand je me laissai glisser le long de son corps pour le prendre ne bouche, Jean-Charles se déroba.
— Pourquoi ?
— Laisse-moi te donner du plaisir ! C’est de cela que j’ai envie.
— Et pourquoi je ne goûterais pas ton sucre d’orge ?
— Parce que je suis très sensible et que la fête serait finie.
— J’ai une idée…
Je m’allongeai à son côté de façon que nous soyons tête bêche et amenai ma queue face à son visage. Il ne se fit pas prier. Les mains bien agrippées à mes fesses, il reprit les va-et-vient, les agrémentant de mouvement de langues autour de mon gland. Respectant sa volonté, je ne touchai pas son pénis. Cependant rien ne m’empêchait de déposer des baisers humides tout autour, de suçoter ses couilles, de v i o l er son nombril avec ma langue, de griffer l’intérieur de ses cuisses.
La courte interruption que j’avais provoquée avait fait tomber provisoirement mon excitation. Mais ces nouvelles caresses autant subies que prodiguées firent rapidement remonter la température. Mon thermomètre allait exploser incessamment sous peu. Au moment où ma jouissance éclata, j’avalai sa tige gonflée et la suçai comme un fou. Le résultat ne se fit pas attendre. Plusieurs giclées conséquentes m’emplirent la bouche alors que la sienne subissait le même sort. Ne sachant que faire de ce liquide chaud et visqueux, n’ayant aucune envie de libérer sa petite bite, j’avalai le tout. Y’a que le premier pas qui compte, en l’occurrence la première goutte.
Il en fit autant. Et nous continuâmes jusqu’à assèchement de la source.
CHAPITRE HUIT
Après cette première joute, plus moyen de faire marche arrière, nous avions franchi le Rubicon. Sans prendre la peine de nous habiller, bras dessus, bras dessous, direction la cuisine. Déjeuner frugal avec ce qui était à notre disposition : du pain, de la tomme de Savoie, des yaourts et quelques fruits. Nous vidâmes pour l’occasion une bouteille d’Altesse.
Le repas fut silencieux. Pas un silence oppressant, plutôt un silence complice, sensuel. Des petits gestes tendres, des échanges de regard. Je n’arrivais pas à la considérer comme un garçon. Tout dans sa gestuelle l’écrivait au féminin. Sans doute mon imagination (pourtant guère fertile) qui me jouait des tours car il n’avait rien d’une grande folle.
Quand nous eumes achevé nos pauvres agapes, il prépara le café qu’il nous servit à l’extérieur au bord du bassin. Il s’éclipsa un instant. Il revint avec un matelas de piscine. Il s’agenouilla et entreprit de le gonfler. Je devenais complètement barge. Voir sa bouche enserrer l’embout, son petit cul s’ouvrir à chaque expiration, se fermer à chaque inspiration généra des images érotiques. Érection immédiate. Je me découvrais un potentiel sexuel ignoré. Faut dire que j’avais dix ans de réserve.
Je quittai le transat dans lequel je m’étais installé pour boire le café. À genoux à mon tour, je vins me placer derrière lui, contre lui. Ma bite s’insinua entre ses fesses. J’avais bien l’intention de profiter de leurs contractions. Mains posées sur ses seins, je roulai entre mes doigts ses tétons déjà érigés.
— Arrête, me supplia-t-elle… me supplia-t-il, si tu continues je n’y arriverai jamais.
— Meuh non ! Ne t’interromps surtout pas ! J’adore tes fesses qui pressent ma queue. Tu sens comme elle gonfle. Tu as un gonflage double action !
Il éclata de rire à ma pauvre plaisanterie. Conséquence, son petit cul fut agité de sursauts très agréables pour ma bite.
— T’as gagné. Faut que je recommence !
— Tu crois que c’est bien utile ?
— Ben j’ai trouvé les dalles assez dures tout à l’heure.
— Ton lit était plutôt confortable !
— Oui, mais j’ai envie que tu me dépucelles en pleine lumière.
Voilà qui avait l’avantage d’être clair. Si j’avais encore un doute sur ses désirs… À regrets, je me détachai de son corps.
— Pendant que je prépare le matelas, tu peux aller à la salle de bain ? Dans ma trousse de toilette y’a un stick de lubrifiant. J’ai pas envie que tu me fasses mal, ajouta-t-il dans un sourire en jetant un regard explicite à ma queue bien raide.
Par bonheur, j’avais vu des pubs à la télé et il était écrit « Durex » non pas sur le stick mais sur le flacon. Saisi d’un restant de sens pratique, j’en vérifiai le fonctionnement. Bien m’en prit car je dus avoir recours au mode d’emploi pour comprendre. Quand je revins, il était déjà allongé en chien de fusil sur le matelas.
Il avait dissimulé ses attributs virils entre ses cuisses. Sa position fœtale, creusant sa hanche, accentuait la féminité de son corps. Je m’arrêtai sur le pas de la porte me repaissant de cette vision. Vision qui décuplait mon désir.
L’arrêt fut bref car le désir trop v i o l ent.
La place qu’il occupait sur le matelas indiquait clairement ce qu’il attendait de moi. Donc acte. Je m’allongeai à mon tour. Ma bite d’une raideur enthousiaste se positionna à la verticale entre ses fesses. Je le fis basculer afin de glisser mon bras droit entre le creux de sa hanche et le matelas. Ma main put ainsi accéder à sa verge bien bandée.
Comme le matin, il m’implora :
— S’il te plaît, ne me caresse pas là sinon… Occupe-toi de mes seins.
Sa main prit la mienne et la guida jusqu’à sa poitrine. Je ne me fis pas prier. Je « m’occupai » de ses seins, particulièrement de ses tétons. À nouveau, je les roulai entre mes doigts, les étirai, les pinçai.
J. C. avait posé son pied gauche sur ma cuisse. Cette position acrobatique lui permettait d’approcher mes couilles. Pour qu’il puisse les attr a p e r, je m’ouvris aussi. Pour cela, je remontai ma jambe. Son pied glissa, sa jambe passa derrière la mienne pressant fortement ses fesses contre mon ventre et comprimant d’autant plus ma queue.
Ça devenait sportif. J’évacuai de toute urgence le bras sous son corps. Ma main se replia sur le matelas derrière son épaule. Il se désarticula, je ne sais trop comment, mais sa bouche trouva la mienne pour un baiser câlin. Pendant quelques minutes nous jouâmes ainsi, moi avec ses tétons, lui avec mes boules. Sa main aérienne titillant mon anus, effleurant mon périnée, se faisait plus prégnante quand elle empaumait mes couilles.
La température montait et pas seulement à cause du soleil. Jean-Charles, bien qu’il m’ait affirmé ne pas aimer le sport, se révélait être un vrai contorsionniste. Il parvint à se retrouver face à moi sans que notre baiser s’interrompe, sans que mes doigts ne lâchent son tétin, se débrouillant aussi pour que mon autre main se retrouve sur sa fesse.
Ma jambe droite f o r ç a le passage ouvrant les siennes, séparant largement les deux globes jumeaux. J’avais un accès prioritaire à son entre-fesse. Accès dont je profitai aussitôt pour jouer avec sa rosette. Dès que je la touchai, elle se mit à se contracter rythmiquement. Je pris cela comme une invitation à entrer. Une poussée de l’index. Une pénétration sans difficulté. Aucune crispation, décontraction totale.
Les mains de J. C. s’immobilisèrent dans mon dos. Notre baiser était entrecoupé par des soupirs d’encouragement. Je poussai mon index au plus profond de son fondement. J’entamai une série de lents va-et-vient. Lorsque mon majeur rejoignit l’index, les soupirs cédèrent la place à des gémissements. Son bassin commença à onduler. J’accélérai le tempo d’une pénétration avec torsion en quart de tour. Les gémissements se métamorphosèrent en un alternat d’halètements et de « oui, oui ».
— Maintenant, s’il te plaît, je veux te sentir en moi.
Il me repoussa, se mit sur le dos, prit ses genoux en mains, les remonta à hauteur de sa tête. Offrande : son anus bien ouvert d’où suintait je ne sais quelle humidité. Je récupérai le flacon de lubrifiant que j’avais posé à côté du matelas. J’étais bien content d’en avoir testé le fonctionnement avant, car vu mon excitation et l’urgence de la situation, ça allait être galère.
J’en barbouillai sa rondelle et ma queue.
— Vite ! Vite ! Dépêche-toi !
Apparemment y’avait le feu ! Il attendait avec impatience cette lance qui devrait l’éteindre.
Je positionnai Popaul à l’entrée de la grotte magique. J’avais l’intention d’y aller doucement. J’avais une maigre connaissance de ces pratiques mais il me semblait que la pénétration initiale, particulièrement la première, était douloureuse. L’épaisseur de ma bite semblait un obstacle supplémentaire.
Sauf que je me retrouvai enfoncé jusqu’à la garde sans avoir rencontré aucune résistance. Soit ce que je croyais était faux, soit le lubrifiant était super efficace, soit ce n’était pas la première fois que ma petite copine prenait un engin de ce volume dans son connet.
Il lança ses bras autour de mon cou, m’attira à lui. Je perçus sa verge déjà poisseuse contre mon abdomen.
— C’est bon de te sentir en moi ! Baise-moi tout de suite ! Je veux être ta maîtresse.
Y’a pas que moi qui pensais à lui comme à une femme. Je me redressai et maintins de mes bras tendus ses cuisses contre ses épaules. En appui sur mes orteils, jambes tendues, je coulissai dans ses entrailles bien huilées.
D’abord à un train de sénateur, mes couilles allaient toucher délicatement ses fesses puis ma bite sortait presqu’entièrement pour replonger aussitôt.
Il avait pris mon visage entre ses mains et planté ses yeux dans les miens. Je lisais dans son regard les tentatives qu’il faisait pour se contrôler, les montées ou descentes d’adrénaline. Mon pilonnage, s’accordant à ses variations, se faisait plus pianissimo, plus allegro ou même, aux moments les plus chauds, s’accordait une trêve.
Il gémissait, proférait des sons inarticulés desquels émergeaient parfois quelques mots compréhensibles : « Oui, oui… Continue… encore plus loin » et surtout « Je t’aime ». Je ne saurais dire combien de temps cela dura. J’avais déjà joui deux fois depuis mon réveil et je contrôlais parfaitement la situation. Aucun problème à tenir l’érection le temps qu’il faudrait.
Je voulais l’amener le plus loin possible, le plus haut possible, le plus longtemps possible. Soudain son regard chavira. Sa bite fut agitée de soubresauts convulsifs. Un foutre se répandit contre mon abdomen. Ce liquide tiède et gluant me fit perdre le contrôle. Je passai la surmultipliée. Transformation du coulissage de papy en pistonnage féroce. Mes couilles frappaient son cul avec v i o l ence.
Mots sans suite… Onomatopées… Souffles affolés… Concerts à deux voix… Sueur… Chaleur… Cœur emballés… Ma bite gonflée, gonflée, gonflée… De l’air… Délivrance… Foutre projeté dans ses entrailles… Sa bite, un dernier jet… « Je t’aime, je t’aime, je t’aime »…
Essoufflé, je m’écroulai sur elle. Elle qui me couvrait le visage de baisers, qui continuait de débiter ses mots d’amour. Elle, ce n’était pas elle, c’était lui ! La tempête s’apaisa, nous restions enlacés, apaisés, silencieux. Un grand pfoooooooooooooouuuut. Le matelas venait de rendre l’âme. La valve n’avait pas supporté la dernière charge et il se dégonflait lamentablement.
Retour à la réalité ! Nous nous regardâmes et prîmes un fou rire d’anthologie.
Le reste de la journée s’écoula comme un rêve. D’abord, pour nous remettre de nos émotions, nous avions piqué une tête dans la piscine où nous batifolâmes comme deux ados.
Ensuite munis de quelques rafraichissements, nous nous étions vautrés à nouveau sur le matelas sans prendre la peine de le remonter. Bavardages sans importance, papouilles, tendres caresses, doux baisers meublèrent très plaisamment l’après-midi.
Sur le soir, le désir aiguillé par nos câlins à répétition se rappela à notre bon souvenir. Le matelas dégoutté se reconvertit en baisodrome. J. C. conduisit le bal sur ce second round. Assis sur mon ventre, mon pénis profondément enfoncé dans son petit cul, il m’amena à une délicieuse jouissance. Je n’eus pas à toucher sa queue – toujours ce refus – pour qu’il parte à son tour. Le sperme baveux tapissant ses parois anales suffit à le faire gicler sur mes pectoraux.
Le sport, ça ouvre l’appétit. Pas question de faire à bouffer, pas question de s’habiller pour aller au resto. Après une bonne douche-câlin prise en commun, j’appelai le traiteur du village qui malgré l’heure accepta de nous concocter un petit encas que je fis accompagner de deux bouteilles de champagne.
Le repas fut euphorique. Quand nous nous couchâmes, pas complètement ivres mais dans un état avancé, nous fîmes une dernière fois l’amour. Ce ne fut pas Waterloo mais ce ne fut pas Arcole ! La fatigue, la répétition, l’alcool donnèrent à cette dernière manche une tonalité plus sentimentale que sexuelle.
À peine avais-je éjaculé que déjà je dormais.
CHAPITRE NEUF
La gerbe ! Cette saloperie de café me donne la gerbe. Faut que je mange quelque chose. J’ai dormi comme un loir. Réveil nauséeux à cinq heures du mat. Bonjour la gueule de bois. La folle journée d’hier. Remember. Retour au restoroute. Envie de rien. Faut que je me mette quelque chose dans l’estom.
L’aurore était loin d’être boréale ! Grisaille matinale. Moral en chute libre. Bite en berne, pas d’érection matinale. Panique à bord. Jean-Charles, lui, dormait comme un bébé. Prendre deux croissants, un Coke. Payer. Regagner ma table.
L’énormité de la situation m’apparut soudain. Dans quel « micmac », je m’étais embringué ? À tête reposée, ses déclarations d’amour ne m’éclataient plus du tout. Il allait envahir ma vie, bousculer mes habitudes. Et pour combien de temps ?
Evidemment, on a piqué ma place. En trouver une autre. En plein soleil, tant pis ça fera l’affaire. À cette heure, il n’est pas encore très agressif.
Je pouvais pas rester là… J’allai dans ma chambre, m’habillai silencieusement. Un dernier regard. Qu’il était beau, ainsi endormi, le corps abandonné, alangui. Une dernière hésitation. Envie d’approcher, de le prendre dans mes bras. C’était complètement débile.
Croissants aussi dégueulasses que le café. Je mâche, je mâche mais ça a du mal à descendre. Lâchement, je poussai mon Alfa jusqu’à la pente sans démarrer le moteur. Pas le réveiller, j’aurais été incapable de l’affronter. Et d’un. Une bonne rasade de Coke pour le faire passer. Attaquer le second.
J’effectuai les trente kilomètres qui séparaient le village de l’autoroute dans un brouillard total (au propre comme au figuré). Fini le deuxième croissant, fini le Coke. Toujours aussi nauséeux. Sans doute j’étais amoureux ; justement il fallait que je fuie. De la lâcheté, et alors ? J’allais pas à…
Le vibreur de mon portable me tire de mes amères réflexions. Qui peut m’appeler ? Pas mon boss, c’est vraiment pas le moment.
— Sébastien ?
Je reconnais immédiatement sa voix. Comment a-t-il eu mon numéro ? J’ai une hésitation. Raccrocher ! Non, ma lâcheté a des limites.
— Oui, c’est moi.
— Quand je me suis réveillé, tu n’étais pas là ?
— …
— Tu es parti pour de vrai ?
— Oui.
— Tu… Tu ne vas pas revenir ?
— Je ne crois pas.
Silence radio. J. C. assimile ma réponse, comprend ce qui se cache derrière les mots.
— Tu… Tu… Tu ne reviendras plus, c’est ça.
— C’est ça.
Un long silence puis d’une voix chavirée :
— Pourquoi ? J’ai cru… C’était super nous… Ta tendresse, c’était pas du pipeau…
— Non ! Non ! J’étais sincère. Mais c’est trop compliqué !
— Compliqué ? Parce que je suis un homme ?
— Ça je n’en ai rien à foutre.
— T’as peur de mon père ? De perdre ton boulot ?
— Ça aussi je m’en tape.
— Parce que je suis qu’un gamin ?
— Non, au contraire.
— Tu as peur que je tombe amoureux de toi ? Ou toi, de tomber amoureux.
Une seconde, je suis tenté de lui demander s’il est tombé amoureux… une seconde seulement, j’ai trop peur de la réponse.
— Amoureux de toi, soupiré-je, je le suis déjà.
Il reprend du poil de la bête. Sa voix se raffermit.
— Alors pourquoi ? J’comprends pas.
— Y’a rien à comprendre. C’est trop compliqué, c’est tout.
Je ne trouve rien d’autre à dire. Que lui dire d’ailleurs ? Que je suis m o r t de trouille. Que pour la première fois à cinquante balais, mon cœur est sens dessus dessous. Que je ne veux pas entrer dans une « embrouille » que j’ai fuie toute ma vie. À quoi bon !
Je laisse le silence se prolonger. Il comprend qu’il ne tirera rien de plus de moi.
— Ok, je ne veux pas te f o r c e r la main. Juste deux choses : moi aussi je le suis. Tu as mon numéro sur ton portable, enregistre-le et si… non, quand tu auras envie appelle-moi.
Et il raccroche. Je fourre rageusement mon portable dans ma poche. Il va attendre longtemps. Je jette la bouteille de Coke à la poubelle la plus proche et je retourne vers ma voiture.
Je m’y installe, attache ma ceinture, mets le contact, le recoupe aussitôt. Je sors mon téléphone et enregistre le numéro de Jean-Charles dans mon répertoire. Je suis déjà beaucoup moins sûr de ne pas l’appeler.
Domi Dupon
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